Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Si tu veux de moi,
Brune au doux sourire,
Tu n’as qu’à le dire,
Cet or est à toi.
— Passez votre chemin, beau sire…
Ah ! ah !
Les filles de Cadix n’entendent pas cela. »

Et nous dansions un boléro,
Au pied de la colline.
Sur le chemin passa Diego,
Qui pour tout bien n’a qu’un manteau
Et qu’une mandoline :
« La belle aux yeux doux,
Veux-tu qu’à l’église
Demain te conduise
Un amant jaloux ?
— Jaloux Jaloux ! quelle sottise !
Ah ! ah !
Les filles de Cadix craignent ce défaut-là. »


1844.