Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/109

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Le portier.

À Monna Flora del Fede.

Cordiani.

La mère de Lucrèce ! Ô Lionel, Lionel, sortons d’ici !

Il se soulève.

Je ne puis bouger ; mes forces m’abandonnent.

Lionel.

Sa fille Lucrèce n’est-elle pas venue ce soir ici ?

Le portier.

Non, monsieur.

Lionel.

Non ? pas encore ! cela est singulier !

Le portier.

Pourquoi viendrait-elle à cette heure ?

Lucrèce et Spinette arrivent.
Lucrèce.

Frappe à la porte, Spinette, je ne m’en sens pas le courage.

Spinette.

Qui est là sur ce banc, couvert de sang et prêt à mourir ?

Cordiani.

Ah ! malheureux !

Lucrèce.

Tu demandes qui ? C’est Cordiani !

Elle se jette sur le banc.

Est-ce toi ? est-ce toi ? Qui t’a amené ici ? qui t’a abandonné sur cette pierre ? Où est André, Lionel ? Ah !