en aide à l’amour sans espoir. La seule chose dont je le plaigne, c’est qu’il s’est cru trompé par son ami.
Qu’avez-vous, Cœlio ? Vous détournez la tête.
Et vous, ma mère, vous êtes émue. Ah ! ce récit, je le vois, vous a trop coûté. J’ai eu le tort de vous le demander.
Ne songez point à mes chagrins ; ce ne sont que des souvenirs. Les vôtres me touchent bien davantage. Si vous refusez de les combattre, ils ont longtemps à vivre dans votre jeune cœur. Je ne vous demande pas de me les dire ; mais je les vois ; et puisque vous prenez part aux miens, venez, tâchons de nous défendre. Il y a à la maison quelques bons amis ; allons essayer de nous distraire. Tâchons de vivre, mon enfant, et de regarder gaiement ensemble, moi le passé, vous l’avenir. Venez.
- Cœlio, plongé dans la rêverie, ne l’entend pas.
Cœlio, donnez-moi la main.
- Ils sortent.
Et que ma vie est dans ses yeux.
Et que diantre as-tu à faire de la mort ? À propos de quoi y penses-tu ?
Mon ami, je l’ai devant les yeux.