Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/209

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en aide à l’amour sans espoir. La seule chose dont je le plaigne, c’est qu’il s’est cru trompé par son ami.

Hermia.

Qu’avez-vous, Cœlio ? Vous détournez la tête.

Cœlio.

Et vous, ma mère, vous êtes émue. Ah ! ce récit, je le vois, vous a trop coûté. J’ai eu le tort de vous le demander.

Hermia.

Ne songez point à mes chagrins ; ce ne sont que des souvenirs. Les vôtres me touchent bien davantage. Si vous refusez de les combattre, ils ont longtemps à vivre dans votre jeune cœur. Je ne vous demande pas de me les dire ; mais je les vois ; et puisque vous prenez part aux miens, venez, tâchons de nous défendre. Il y a à la maison quelques bons amis ; allons essayer de nous distraire. Tâchons de vivre, mon enfant, et de regarder gaiement ensemble, moi le passé, vous l’avenir. Venez.

Cœlio, plongé dans la rêverie, ne l’entend pas.
Hermia, plus haut.

Cœlio, donnez-moi la main.

Ils sortent.
FIN DE L’ACTE PREMIER.


6. page 169.


Et que ma vie est dans ses yeux.

Octave.

Et que diantre as-tu à faire de la mort ? À propos de quoi y penses-tu ?

Cœlio, il tient un livre.

Mon ami, je l’ai devant les yeux.