Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/238

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Fantasio.

Qu’appelles-tu tard ? midi, est-ce tard ? minuit, est-ce de bonne heure ? Où prends-tu la journée ? Restons là, Spark, je t’en prie. Buvons, causons, analysons, déraisonnons, faisons de la politique ; imaginons des combinaisons de gouvernement ; attrapons tous les hannetons qui passent autour de cette chandelle, et mettons-les dans nos poches. Sais-tu que les canons à vapeur sont une belle chose en matière de philanthropie ?

Spark.

Comment l’entends-tu ?

Fantasio.

Il y avait une fois un roi qui était très sage, très sage, très heureux, très heureux…

Spark.

Après ?

Fantasio.

La seule chose qui manquait à son bonheur, c’était d’avoir des enfants. Il fit faire des prières publiques dans toutes les mosquées.

Spark.

À quoi en veux-tu venir ?

Fantasio.

Je pense à mes chères Mille et Une Nuits. C’est comme cela qu’elles commencent toutes. Tiens, Spark, je suis gris. Il faut que je fasse quelque chose. Tra la, tra la ! Allons, levons-nous !

Un enterrement passe.