Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Maître Blazius.

Oui, morte, Pluche ; donnez-moi ce papier.

Ils se battent. — Entre Perdican.
Perdican.

Qu’y a-t-il ? Que faites-vous, Blazius ? Pourquoi violenter cette femme ?

Dame Pluche.

Rendez-moi la lettre. Il me l’a prise, seigneur, justice !

Maître Blazius.

[C’est une entremetteuse,] seigneur. Cette lettre est un billet doux.

Dame Pluche.

C’est une lettre de Camille, seigneur, de votre fiancée.

Maître Blazius.

C’est un billet doux [à un gardeur de dindons].

Dame Pluche.

Tu en as menti, abbé. Apprends cela de moi.

Perdican.

Donnez-moi cette lettre ; je ne comprends rien à votre dispute ; mais, en qualité de fiancé de Camille, je m’arroge le droit de la lire.

Il lit.

« À la sœur Louise, au couvent de***. »

[À part.]

[Quelle maudite curiosité me saisit malgré moi ! Mon cœur bat avec force, et je ne sais ce que j’éprouve.]