Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/39

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Laurette.

Quels magnifiques diamants !

Le Prince.

Ce n’est plus la mode. Mais que vois-je ? L’anneau a été oublié.

Laurette.

Le secrétaire…

Le Prince.

En voici un : j’ai toujours des joujoux de poupée dans mes poches. Décidément vous voulez savoir l’heure.

Laurette.

Non ;… je cherche…

Le Prince.

J’avais entendu dire qu’un Français était quelquefois embarrassé devant une Italienne. Vous vous levez !

Laurette.

Je suis souffrante.

Le Prince.

Vous voulez vous mettre à la fenêtre ?

Laurette, à la fenêtre.

Ah !

Le Prince.

De grâce, qu’avez-vous ? Serais-je réellement assez malheureux pour vous inspirer de l’effroi ?

Il la ramène au sofa.

En ce cas, je serais le plus malheureux des hommes ; car je vous aime, et ne pourrai vivre sans vous.