Je vais voir votre oncle, ma chère. Pourquoi cette tristesse aujourd’hui ?
C’est à vous qu’il faut le demander. Vous reviendrez bientôt, dites-vous ? S’il en est ainsi, je ne suis pas triste. Mais ne l’êtes-vous pas vous-même ?
Quand le ciel est ainsi chargé de pluie et de brouillard, je ne sais que devenir.
Mon cher seigneur, je vous demande une grâce.
Quel hiver ! quel hiver s’apprête ! quels chemins ! quel temps ! la nature se resserre en frissonnant, comme si tout ce qui vit allait mourir.
Je vous prie d’abord de m’écouter, et en second lieu de me faire une grâce.
Que veux-tu, mon âme ? pardonne-moi ; je ne sais ce que j’ai aujourd’hui.
Ni moi non plus, je ne sais ce que tu as, et la grâce que vous me ferez, Ulric, c’est de le dire à votre femme.
Eh ! mon Dieu ! non, je n’ai rien à te dire, aucun secret.