Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/81

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André.

Qui dit cela ?

Plusieurs domestiques entrent dans la chambre.
Un domestique.

Maître, on vient de tuer Grémio ; le meurtrier est dans la maison. On l’a vu entrer par la poterne.

Cordiani se retire dans la foule.
André.

Des armes ! des armes ! [prenez ces flambeaux,] parcourez toutes les chambres ; qu’on ferme la porte en dedans.

Lionel.

Il ne peut être loin ; le coup vient d’être fait à l’instant même.

André.

Il est mort ? mort ? Où donc est mon épée ? Ah ! en voilà une à cette muraille.

Il va prendre une épée. Regardant sa main.

Tiens ! c’est singulier ; ma main est pleine de sang. D’où me vient ce sang ?

Lionel.

Viens avec nous, maître ; je te réponds de le trouver.

André.

D’où me vient ce sang ? ma main en est couverte. Qui donc ai-je touché ? je n’ai pourtant touché que,… tout à l’heure… Éloignez-vous ! sortez d’ici !

Lionel.

Qu’as-tu, maître ? pourquoi nous éloigner ?