viati a une jambe coupée. Avez-vous retrouvé votre cotte de mailles ?
Non, en vérité ; j’en suis plus mécontent que je ne puis le dire.
Méfiez-vous de Giomo ; c’est lui qui vous l’a volée. Que portez-vous à la place ?
Rien ; je ne puis en supporter une autre ; il n’y en a pas d’aussi légère que celle-là.
Cela est fâcheux pour vous.
Tu ne me parles pas de ta tante.
C’est par oubli, car elle vous adore ; ses yeux ont perdu le repos depuis que l’astre de votre amour s’est levé dans son pauvre cœur. De grâce, seigneur, ayez quelque pitié pour elle ; dites quand vous voulez la recevoir, et à quelle heure il lui sera loisible de vous sacrifier le peu de vertu qu’elle a.
Parles-tu sérieusement ?
Aussi sérieusement que la Mort elle-même. Je voudrais voir qu’une tante à moi ne couchât pas avec vous !