Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/292

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Jacqueline.

Nous n’avons pas sujet de rire ; ce que j’avais prévu arrive, et sérieusement cette fois : nous n’en sommes plus aux paroles, mais à l’action.

Clavaroche.

À l’action ? que voulez-vous dire ?

Jacqueline.

Que ces maudits clercs font le métier d’espions, qu’on nous a vus, que maître André le sait, qu’il veut se cacher dans l’étude, et que nous courons les plus grands dangers.

Clavaroche.

N’est-ce que cela qui vous inquiète ?

[Jacqueline.

Assurément ; que voulez-vous de pire ? Qu’aujourd’hui nous leur échappions, puisque nous sommes avertis, ce n’est pas là le difficile ; mais du moment que maître André agit sans rien dire, nous avons tout à craindre de lui.

Clavaroche.

Vraiment ! c’est là toute l’affaire, et il n’y a pas plus de mal que cela ?]

Jacqueline.

Êtes-vous fou ? comment est-il possible que vous en plaisantiez ?

Clavaroche.

C’est qu’il n’y a rien de si simple que de nous tirer d’embarras. Maître André, dites-vous, est furieux ? eh