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Scène IV

[Une clairière dans le bois.]
Entrent CÉCILE et VALENTIN.
Valentin.

Qui est là ? Cécile, est-ce vous ?

Cécile.

C’est moi. Que veulent dire ces torches et ces clartés dans la forêt ?

Valentin.

Je ne sais ; qu’importe ? Ce n’est pas pour nous.

Cécile.

Venez là, où la lune éclaire ; [là, où vous voyez ce rocher.]

Valentin.

Non, venez là, où il fait sombre ; [là, sous l’ombre de ces bouleaux.] Il est possible qu’on vous cherche, et il faut échapper aux yeux.

Cécile.

Je ne verrais pas votre visage ; venez, Valentin, obéissez.

Valentin.

Où tu voudras, charmante fille ; où tu iras, je te suivrai. [Ne m’ôte pas cette main tremblante, laisse mes lèvres la rassurer.]