Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pourquoi ai-je répondu que je ne voulais plus le voir ? pourquoi ? — Ah ! pourquoi y a-t-il dans tout cela un aimant, un charme inexplicable qui m’attire ?

Elle ouvre sa fenêtre.

Que tu es belle, Florence, mais que tu es triste ! Il y a là plus d’une maison où Alexandre est entré la nuit, couvert de son manteau ; c’est un libertin, je le sais. — Et pourquoi est-ce que tu te mêles à tout cela, toi, Florence ? Qui est-ce donc que j’aime ? Est-ce toi, ou est-ce lui ?

Agnolo, entrant.

Madame, Son Altesse vient d’entrer dans la cour.

La Marquise.

Cela est singulier ; ce Malaspina m’a laissée toute tremblante.



Scène IV

Au palais des Soderini.
MARIE SODERINI, CATHERINE, LORENZO, assis.
Catherine, tenant un livre.

Quelle histoire vous lirai-je, ma mère ?

Marie.

Ma Cattina se moque de sa pauvre mère. Est-ce que je comprends rien à tes livres latins ?

Catherine.

Celui-ci n’est point en latin, mais il en est traduit. C’est l’histoire romaine.