Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/151

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Lisette.

Vraiment ? et d’où te vient ce visage tragique ?

Berthaud.

Ne m’interrogez pas.

Lisette.

Ne m’interrogez pas.Quand on part, on s’explique.

Berthaud.

Ce n’est pas malaisé. — Je sais tout.

Lisette.

Ce n’est pas malaisé. — Je sais tout.Que sais-tu ?

Berthaud.

Vous l’osez demander ? — J’ai tout vu.

Lisette.

Vous l’osez demander ? — J’ai tout vu.Qu’as-tu vu ?

Berthaud.

Vos délits, vos horreurs, monstre affreux, crocodile,
Serpent Python !

Lisette.

Serpent Python !Hé quoi ! jusqu’à cet imbécile !
Tout est donc aujourd’hui contre moi déclaré ?
Ma foi, pour rire un peu, j’ai bien assez pleuré.
Elle éclate de rire.

Berthaud.

Vous riez ? vous joignez l’astuce à l’artifice ?

Lisette, lui faisant tenir le domino.

Tiens, nigaud, prends ceci.

Berthaud.

Tiens, nigaud, prends ceci.Que je me travestisse ?