Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le baron.

Il a chanté ?

Germain.

À merveille, monsieur ; c’était un plaisir de l’entendre.

Le baron.

Le beau prélude pour un ambassadeur ! Tu as quelque bon sens, Germain. Dis-moi, le crois-tu réellement capable de se conduire sainement dans une conjoncture si délicate ?

Germain.

Quoi, monsieur, d’aller à Gotha, faire la révérence à une accouchée ? Il me semble que j’irais moi-même.

Le baron.

Tu ne sais pas de quoi tu parles.

Germain.

Dame ! monsieur, de la grande-duchesse ; c’est vous qui me dites qu’elle est accouchée.

Le baron.

Il est vrai qu’elle a donné le jour à un nouveau rejeton d’une tige auguste. Mais qu’a fait encore mon neveu ?

Germain.

Il est venu ici, je ne sais combien de fois, frapper à la porte de madame la comtesse.

Le baron.

Et où est-elle, la comtesse ?