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La comtesse.
Vous voilà bien content. Avec votre livre en main, vous êtes bien sûr de votre mémoire.
Le marquis.
Oh, mon Dieu ! je n’avais que faire du livre, et cela me serait revenu tout de suite.
- Lisant.
Fanny, l’heureux mortel qui près de toi respire
Sait, à te voir parler, et rougir, et sourire,
De quels hôtes divins le ciel est habité.
La comtesse.
Vous y mettez une expression !…
Le marquis.
Il n’est pas difficile, madame, d’exprimer ce qu’on sent du fond du cœur, et ces vers ne semblent-ils pas faits tout exprès pour qu’on vous les dise ?
- Fanny, l’heureux mortel…
La comtesse.
Vous vous divertissez, je crois.
Le marquis.
Non, je vous le jure sur mon âme, et par tout ce qu’il y a de plus sacré au monde, je… je trouve ces vers-là charmants.
La comtesse.
Eh bien ! venez les chanter, je vous accompagnerai.
- Elle s’assied au piano.