Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/250

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fani ! un vieil ami que j’aime de tout mon cœur !… Ah ! le voici… Va-t’en vite, va chercher Steinberg.

Calabre, à part, en sortant.

Qu’est-ce que j’y peux ? Je n’y peux rien… Cela va mal, cela va bien mal.



Scène VI


BETTINE, LE MARQUIS.
Bettine, allant au-devant du marquis.

Et depuis quand dans ce pays ? et par quel hasard, cher marquis ?… Comment vous portez-vous ? que faites-vous ? que devenez-vous ?… Vous avez bon visage… Que je suis ravie de vous voir !

Le marquis.

Et moi aussi, belle dame, et moi aussi je suis ravi, je suis enchanté ; mais, dès qu’on vous voit, c’est tout simple.

Bettine.

Des compliments ! Vous êtes toujours le même.

Le marquis.

Je ne vous en dirai pas autant, car vous voilà plus charmante que jamais ; et savez-vous qu’il y a quelque chose comme deux ou trois ans que je ne vous ai vue ?

Bettine.

Cher Stéfani, si vous saviez dans quel moment vous arrivez !… Je vais me marier !… Avez-vous déjeuné ?