Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/306

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Le marquis.

Je ne comprends pas. Que veux-tu dire à ton tour ?

Calabre.

Madame me défend de parler.

Bettine.

Parle si tu veux.

Le marquis, se levant et allant à la table.

Ceci pique fort ma curiosité. Qu’y a-t-il donc, monsieur Calabre ?

Calabre.

Eh bien ! monsieur, puisqu’on me permet de le dire, c’est que cet écrin est cause en partie de tout ce qui arrive.

Le marquis.

Vous voulez badiner, sans doute ?

Calabre.

Pas le moins du monde. Monsieur le baron a fait des reproches horribles à madame d’avoir accepté ces bijoux.

Le marquis.

Mais cela n’a pas le sens commun !

Calabre.

Et ce matin, monsieur, s’il faut ne vous rien taire, j’étais chargé moi-même de dire à madame qu’elle eût à ne vous point recevoir.

Le marquis.

Ah ça ! mais cela a l’air d’un rêve… Est-ce que c’est vrai, Bettine, ce qu’on me raconte là ?