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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/331

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Dame Pâque.

Elle est debout, elle se sent beaucoup mieux, le sommeil lui a fait grand bien. Elle veut marcher et respirer un peu.

Maître Bernard.

En vérité !

À Perillo.

Tu vois, mon cher Antoine, que je ne me trompais pas tout à l’heure. Voici un changement, un heureux changement. Elle va venir, retire-toi un instant.

Perillo.

Elle va venir, et il faut que je m’éloigne ! Si j’osais vous faire une demande…

Maître Bernard.

Qu’est-ce que c’est ?

Perillo.

Laissez-moi la voir ; je me cacherai derrière cette tapisserie ; un seul moment, que je la voie passer !

Maître Bernard.

Je le veux bien, mais ne te montre point que je ne t’appelle ; je vais tenter en ta faveur tout ce qui me sera possible ; — et vous, dame Pâque, ne soufflez mot, je vous prie.

Dame Pâque.

Sur vos affaires ? Je n’en suis pas pressée ; je n’aime pas les mauvaises commissions. Voici votre fille ; je vais au jardin porter mon grand fauteuil auprès de la fontaine.

Perillo se cache derrière une tapisserie.