Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/339

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Maître Bernard.

Vite du vinaigre, des sels, ce flacon, là, sur cette table !

Dame Pâque, donnant le flacon.

J’étais bien sûre que votre Perillo nous ferait ici de mauvaise besogne.

Maître Bernard.

Paix ! sur le salut de votre âme ! La voici qui rouvre les yeux.

Dame Pâque.

Eh bien ! mon pauvre ange, ma chère Carmosine, comment te sens-tu à présent ?

Carmosine.

Très bien. Où allez-vous, mon père ? Ne me quittez pas.

Maître Bernard.

Laissez-moi ! laissez-moi !

Dame Pâque.

Que veux-tu ?

Carmosine.

Je ne veux rien ; pourquoi mon père s’en va-t-il ?

Maître Bernard.

Pourquoi ? pourquoi ? parce que tout est perdu. Que Dieu me juge !

Carmosine.

Restez, mon père, ne vous inquiétez pas ; tout cela finira bientôt.