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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/365

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fin de compte la belle ne saurait m’échapper, je le sais bien ; mais pourquoi tant de façons ? Ces airs de caprice, quand je consens à tout, sont blessants et hors de propos.

Perillo, bas à Perillo.

Minuccio, que veut dire tout ceci ?

Minuccio, bas.

Ne vois-tu pas quel est le personnage ?

Ser Vespasiano.

Du reste, ce n’est pas précisément à la Carmosine que j’en veux, mais à ses sots parents ; car, pour ce qui la regarde, son intention était bien claire en me lisant cette lettre d’un rival dédaigné.

[Minuccio.

Son intention était claire, en effet ; elle vous a dit qu’elle voulait rester fille.

Ser Vespasiano.

Bon ! ce sont de ces petits détours, de ces coquetteries aimables où l’amour ne se trompe point. Quand une belle vous déclare qu’elle ne saurait s’accommoder de personne, cela signifie : Je ne veux que de vous.]

Perillo.

Qui avait écrit, s’il vous plaît, cette lettre dont vous parlez ?

Ser Vespasiano.

Je ne sais qui, un certain Antoine, un clerc, je crois, un homme de la basoche…