Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/383

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Troisième demoiselle.

Et nous n’en aurons jamais d’autres2.

Le Roi.

Lequel vaut mieux, ou de jeunes filles sages, réservées et silencieuses, ou de petites écervelées qui crient et qui m’empêchent de finir ma lecture ? Voyons, Minuccio, où est ta viole ?

Minuccio.

Permettez, Sire, que je ne m’en serve pas. La musique de ma romance nouvelle n’est pas encore composée ; j’en sais seulement les paroles.

Le Roi.

Eh bien ! soit. — Et vous, mesdemoiselles…

Première demoiselle.

Sire, nous ne dirons plus un mot.

Ser Vespasiano, à part.

Quant à moi, j’ai assez de tensons et de chansons comme cela. Leurs Majestés m’ont ordonné de presser le jour de mes noces… Qui me résisterait à présent ? Je m’esquive donc et vole chez cette belle.



Scène VII


Les Précédents, excepté SER VESPASIANO.
La Reine, à Minuccio.

Les paroles sont-elles de toi ?

Minuccio.

Non, madame.