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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/390

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Le Roi.

Cela est étrange.

Minuccio.

Et ce jeune homme à qui son père l’avait promise, qui est allé étudier à Padoue, et qui comptait l’épouser au retour, Votre Majesté l’a vu ce matin même ; c’est lui qui est venu demander du service à l’armée de Naples ; celui-là mourra aussi, j’en réponds, et plus tôt qu’elle, car il se fera tuer.

Le Roi.

Je m’en suis douté. Cela ne doit pas être ; cela ne sera pas. Je veux voir cette jeune fille.

Minuccio.

L’extrême faiblesse où elle est…

Le Roi.

J’irai. Cela semble te surprendre ?

Minuccio.

Sire, je crains que votre présence…3

Le Roi.

Ne disais-tu pas, tout à l’heure, que tu aurais parlé devant la reine ?

Minuccio.

Oui, Sire.

Le Roi.

Viens chez elle avec moi.

FIN DE L’ACTE DEUXIÈME.