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Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/408

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Carmosine.

Je ne saurais dire…

La Reine, s’asseyant.

Je suis parente… un peu éloignée… d’un jeune homme qui demeure ici, je crois, et qui se nomme Perillo.

Carmosine.

Il est à la maison, si vous voulez le voir…

La Reine.

Tout à l’heure, si vous le permettez. — Je suis étrangère, mademoiselle, et j’occupe à la cour d’Espagne une position assez élevée. Je porte à ce jeune homme beaucoup d’intérêt, et il serait possible qu’un jour le crédit dont je puis disposer devînt utile à sa fortune.

Carmosine.

Il le mérite à tous égards.

Maître Bernard et Minuccio paraissent sur le seuil de la maison.
Maître Bernard, bas à Minuccio.

Qui donc est là avec ma fille ?

Minuccio.

Ne dites mot, venez avec moi.

Il l’emmène.
La Reine.

C’est précisément sur ce point que je désire être éclairée, [et je vous demande encore une fois pardon de ce que ma démarche peut avoir d’étrange.