ment rien à la provocation qu’il vient de m’adresser.
— Mais si vous ne faites la cour à personne, il est peut-être amoureux, lui, de cette marquise chez laquelle nous allons chasser ?
— Cela se peut, mais je ne le crois pas… Je n’ai point souvenance d’avoir jamais remarqué que la marquise de Vernage pût souffrir ou encourager des assiduités condamnables.
— Qu’est-ce qui vous parle de rien de condamnable ? Est-ce qu’il y a du mal à être amoureux ?
— Je ne discute pas cette question ; je me borne à vous dire que je ne le suis point, et que je ne saurais, par conséquent, être le rival de personne.
— En ce cas, vous ne vous battrez pas ?
— Je vous demande pardon ; je suis provoqué de la manière la plus positive. Il m’a dit, lorsque je suis entré, que j’arrivais comme mars en carême. De tels discours ne se tolèrent pas ; il me faut une réparation.
— Vous vous couperez la gorge pour un mot ?
— Les conjonctures sont fort graves. Je n’entre point dans les raisons qui ont amené ce défi ; je m’en étonne parce qu’il me semble étrange, mais je ne puis faire autrement que de l’accepter.
— Un duel pareil est-il possible ? Vous n’êtes pourtant pas fou, ni Berville non plus. Voyons, la Bretonnière, raisonnons. Croyez-vous que cela m’amuse de vous voir faire une étourderie semblable ?
— Je ne suis point un homme faible, mais je ne