Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Poésies I.djvu/8

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VENISE. — Ah ! maintenant plus d’une Attend, au clair de lune, Quelque jeune muguet, L’oreille au guet. Pour le bal qu’on prépare, Plus d’une qui se pare, Met devant son miroir Le masque noir. Sur sa couche embaumée, La Vanina pàmée 1 Presse encor son amant, — En s’endormant ; Et Narcisa, la folle, Au fond de sa gondole, S’oublie en un festin J usqu’au matin. Et qui, dans l’Italie, N ’a son grain de folie ? Qui ne garde aux amours Ses plus beaux jours ? Laissons la vieille horloge, Au palais du vieux doge, Lui compter de ses nuits Les longs ennuis.