Page:Musset - Biographie d’Alfred de Musset, sa vie et ses œuvres.djvu/176

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solations, des stimulants contre la paresse, de l’autre un désir constant de mériter l’approbation d’une lectrice qui, par amitié, s’efforçait d’être exigeante. Pendant bien des années, Alfred de Musset se fit un devoir de rendre compte à sa marraine de toutes ses impressions. Il ne lui passait pas une idée divertissante dans la tête, un sentiment fugitif dans le cœur sans que la marraine en fût informée. On peut voir, par l’introduction de Silvia, qu’il écrivit ce conte en réponse à une lettre qui lui reprochait de laisser reposer sa muse trop longtemps. Je dirai plus loin comment il répondit à un autre reproche plus grave par un sonnet, aussi adressé à sa marraine, et qui ne pouvait être publié que dans cette histoire de sa vie.