Page:Musset - Gamiani ou deux nuits d’excès (éd. Poulet-Malassis), 1866.djvu/107

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
63
PREMIÈRE PARTIE

ment, dansait, sautait comme une folle, s’excitait au plaisir, se renversait pâmée sur un fauteuil.

La comtesse suivait de l’œil tous ses mouvements. Son impuissance à tenter les mêmes fureurs, à goûter la même ivresse, redoublait sa rage : c’était bien un Prométhée femelle déchiré par cent vautours à la fois.

GAMIANI.

Médor ! Médor ! prends-moi ! prends !

À ce cri un chien énorme sort d’une cache, s’élance sur la comtesse et se met en train de lécher ardemment un clitoris dont la pointe sortait rouge et enflammée.

La comtesse criait à haute voix : Hai ! hai ! hai ! forçant toujours le ton à propor-