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GAMIANI

dait d’un air de folle et entrait aussitôt dans les plus violentes convulsions. Six personnes avaient peine à la comprimer. Il n’y avait que le léchement d’un chien qui pût la calmer. Sa fureur s’épanchait à flots. Mais si le soulagement n’arrivait pas, la malheureuse devenait plus terrible et demandait à grands cris un âne.

FANNY.

Un âne, miséricorde !

GAMIANI.

Oui, ma chère, un âne. Nous en avions deux bien dressés, bien dociles. Nous ne voulions le céder en rien aux dames romaines, qui s’en servaient dans leurs saturnales.

La première fois que je fus mise à