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GAMIANI

la comtesse dérobait sa tête, feignant de se désoler :

— Calmez-vous, mademoiselle ; des larmes dans le plaisir ! Oh ! ne songez qu’à la douce félicité qui nous unissait tout à l’heure ; qu’elle reste dans vos souvenirs comme un rêve heureux qui n’appartient qu’à vous, que vous seule savez. Je vous le jure, je ne gâterai jamais la pensée de mon bonheur en la confiant à d’autres.

La colère s’apaisa, les larmes se tarirent, insensiblement nous nous retrouvâmes tous les trois entrelacés, disputant de folies, de baisers et de caresses… — Oh ! mes belles amies, que nulle crainte ne vienne nous troubler. Livrons-nous sans réserve… comme si cette nuit était la dernière, à la joie, à la volupté !