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PREMIÈRE PARTIE

rage tout le mal que Dieu veut vous infliger.

J’avais à peine obéi, qu’une porte secrète s’ouvrit : un moine, vêtu comme nous, s’approcha de moi, marmotta quelques paroles ; puis, écartant ma robe et faisant tomber les pans de chaque côté, il mit à découvert toute la partie postérieure de mon corps.

Un léger frémissement échappa au moine, extasié sans doute à la vue de ma chair ; sa main se promena partout, s’arrêta sur mes fesses et finit par se poser plus bas.

— C’est par là que la femme pèche, c’est par là qu’elle doit souffrir ! dit une voix sépulcrale.

Ces paroles étaient à peine prononcées, que je me sentis battue de coups de verges,