Page:Musset - Gamiani ou deux nuits d’excès (éd. Poulet-Malassis), 1866.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
37
PREMIÈRE PARTIE

FANNY.

Non, mais après le récit de la comtesse, ce que je pourrais vous dire serait trop insignifiant.

ALCIDE.

Vous n’y pensez pas, pauvre ingénue ! Pourquoi hésiter ? Ne sommes-nous pas confondus par le plaisir et les sens ? Nous n’avons plus à rougir. Nous avons tout fait, nous pouvons tout dire.

GAMIANI.

Voyons, ma belle, un baiser, deux, cent ! s’il le faut, pour te décider. Et Alcide, comme il est amoureux ! Vois ! il te menace.

FANNY.

Non, non, laissez, Alcide, je n’ai plus de force. Grâce ! je vous prie… Gamiani, que