bons et mauvais génies, esprits de vie et de mort assis à mon chevet, poètes et ruffians, conseillers du bien et du mal, dites-moi donc ce qu’il faut faire. Choisissez donc un arbitre entre vous. »
Je saisis une vieille Bible qui était sur ma table, et l’ouvris au hasard. « Réponds-moi, toi, livre de Dieu, lui dis-je, sachons un peu quel est ton avis. » Je tombai sur ces paroles de l’Ecclésiaste, chapitre IX :
« J’ai agité toutes ces choses dans mon cœur, et je me suis mis en peine d’en trouver l’intelligence. Il y a des justes et des sages, et leurs œuvres sont dans la main de Dieu ; néanmoins l’homme ne sait s’il est digne d’amour ou de haine.
« Mais tout est réservé pour l’avenir, et demeure incertain, parce que tout arrive également au juste et à l’injuste, au bon et au méchant, au pur et à l’impur, à celui qui immole des victimes et à celui qui