Page:Musset - La Confession d’un enfant du siècle, vol. II, 1836.djvu/33

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dont on l’avait chargé. « C’est bien, lui dis-je ; je la verrai demain, et elle m’expliquera tout cela. »

Ses hésitations recommencèrent : « Madame Pierson lui avait dit en outre… il devait me dire… Il s’était chargé…

– Eh ! de quoi donc ? m’écriai-je impatienté.

– Monsieur, vous êtes violent. Je pense que madame Pierson est assez gravement malade ; elle ne pourra vous voir de toute la semaine. »

Nouveau salut, et il sortit.

Il était clair que cette visite cachait quelque mystère : ou madame Pierson ne voulait plus me voir, et je ne savais à quoi l’attribuer ; ou Mercanson s’entremettait de son propre mouvement.

Je laissai passer la journée ; le lendemain, de bonne heure, je m’en fus à la porte, où je rencontrai la servante ; mais elle me dit qu’en effet sa maîtresse était fort malade,