Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/63

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rieure du pétale, une petite saillie horizontale continue avec la surface qui lui est inférieure et qui paraît extrêmement glanduleuse ; saillie qui dès lors ne saurait être prise pour autre chose que pour le sommet de la duplicature entière.

Je crois avoir démontré précédemment que le pétale développé du Reseda est double ; cependant il n’en est pas moins vrai qu’à l’époque où M. Brown et moi nous avons commencé à l’observer dans le bouton naissant, il est parfaitement simple, comme l’a avancé l’observateur anglais. Mais qu’en doit-on conclure ? C’est, ce me semble, que le pétale n’est pas encore entièrement formé. On trouverait déjà une preuve de cette assertion dans l’extrême brièveté de l’onglet, alors bien des fois plus court que la division moyenne qui, au contraire, se trouve moins longue dans l’état de développement parfait. Le tissu cellulaire de cette partie moyenne très-jeune est, d’après mes observations, conformes à celles de Brown, plus parfaitement organisé que celui de la base de l’onglet, et par conséquent ce dernier tissu est plus récent ; au-dessous de lui il doit s’en organiser d’autres ; les premiers linéaments du pétale intérieur se montrent à la base de la partie simple du pétale développée la première, alors le tissu des deux pétales commence à se développer à la fois ; le sommet du pétale interne est soulevé peu à peu, comme la partie inférieure de notre ongle s’élève à mesure qu’il s’allonge, et d’autres extensions s’opèrent en tous sens. Il est à remarquer que la division intermédiaire où le tissu s’est le plus promptement organisé, est celle qui participe le moins au développement général, et qui reste le plus stationnaire ; de très-longue qu’elle était relativement aux autres parties, elle devient définitivement plus courte, et il est vraisemblable que si nos organes