Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
clviij
histoire de l’académie,

de M. Lassaigne, se dissout en entier dans l’alcohol, à la différence de celui de nos abeilles qui abandonne alors un sucre solide et cristallisable.


ANATOMIE COMPARÉE.


Nous avons déjà entretenu bien des fois nos lecteurs des efforts constants auxquels s’est livré et se livre encore M. Geoffroy-Saint-Hilaire, dans la vue de démontrer et de rendre en quelque sorte palpable ce qu’il nomme l’unité de composition du règne animal, et surtout l’unité de sa charpente osseuse, c’est-à-dire du squelette.

Il a justifié dans un mémoire spécial la préférence qu’il donne à cette partie de l’organisation par la plus grande certitude des indications qu’elle fournit touchant les rapports des animaux entre eux ; les os sont des espèces de murailles destinées à loger, à contenir, à séparer les organes ; ils sont en rapport nécessaire avec tout ce qu’ils contiennent ; leur système accumule en lui les caractères de tous les autres systèmes ; en même temps l’auteur se représente la matière osseuse comme étant en quelque sorte une matière excrémentitielle qui seulement aboutit à des cavités sans issue ; c’est le dépôt des organes aussi bien que leur réceptacle, et sous ce rapport encore, le système osseux doit être l’expression des autres. Néanmoins c’est au squelette de la tête qu’il s’attache de préférence, et pour retrouver plus sûrement dans les diverses espèces toutes les pièces qui le composent, il commence par assigner à chacune sa place, son rôle, et ses rapports avec les pièces voisines. Pour cet effet, il a divisé la tête non compris la mâchoire inférieure en sept