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Page:N° 5 - Eloge de Blaise Pascal - Il faut relever le courage - FR-631136102.pdf/17

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moment l’étude des mathématiques lui est permise, et les élémens du géomètre grec sont remis entre ses mains ; Il en saisit les difficultés avec tant d’intelligence et y fait des progrès si rapides, qu’il compose quatre ans après son traité des sections coniques. Ce traité excite l’admiration des amis de son père. Les Mersenne, les Roberval, les Gassendi, le jugent digne d’être envoyé à Descartes, alors retiré en Hollande. L’illustre philosophe découvre à chaque page un talent supérieur, refuse de croire qu’il soit l’ouvrage d’un jeune homme et s’obstine à l’attribuer à un géomètre du premier ordre. Cet étonnement, cette incrédulité de la part de Descartes, qui tenoit alors le sceptre des sciences en Europe, dut flatter le jeune Pascal ; c’étoit un prix digne de lui.