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gles d’une poétique universelle ; il serait également injuste de les rejeter comme ne satisfaisant pas aux exigences de la critique moderne, qui s’est formée à l’école des anciens, mais qui, en acceptant leurs exemples, ne peut sacrifier sa liberté d’examen et son indépendance littéraire. Il est donc nécessaire, Messieurs, pour rester dans le vrai, de juger les productions Orientales sans prévention et surtout sans admiration exagérée en tenant compte sans cesse de l’âge et des lieux, d’apprécier leur valeur individuelle par le rapprochement d’œuvres semblables choisies dans des littératures mieux connues : c’est l’unique moyen d’assigner à ces productions une importance légitime dans la culture générale des lettres, comme on la conçoit aujourd’hui sans exception de temps et de nationalité, et de conserver à leur étude l’utilité incontestable qu’elle présente au point de vue historique.