Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
D’UNE PARISIENNE

cercueil qu’on entrevoit dans le caveau béant. Une théorie d’Anglais, qui se sont partagés de menus bouquets de violettes achetés à l’entrée du cimetière, viennent jeter sur la morte les fleurs du souvenir.

Et parmi l’amoncellement des couronnes, des gerbes savamment apprêtées, que banderolent des moires claires, gisent les piètres guirlandes de muguets et de pâquerettes apportées de Thomery. Demi-fanées, elles semblent piteuses, mais combien touchantes, ces modestes fleurs de la forêt, qui mettent à côté des orgueilleuses floraisons de serres le sourire vrai de la nature sincère.