sons de caserne. C’est du délire. Les pauvres créatures n’applaudissent plus, elles frappent des pieds, les unes joignent les mains, les autres bavent de contentement ; par instant, elles se lèvent toutes pour mieux voir.
Et ce sont des rappels à la fin de chaque refrain :
— Encore ! Encore !
Polin doit revenir quatre fois, avec beaucoup de bonne volonté du reste, recommencer monologues et chansons.
Mme Mily Meyer et M. Pougaud roucoulent le Bois joli, où la créatrice des « chansons de grisettes » a le don, avec son timbre souple et frais, de charmer les folles, qui semblent agrandir leurs yeux pour mieux voir la comédienne, dont la robe de mousseline, la perruque à papillotes et le petit bonnet de grisette leur plaisent évidemment beaucoup.
— Que voulez-vous, me disait Mme Mily Meyer, je me suis costumée, quoique cela me dérangeât un peu, mais je savais les rendre contentes.