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D’UNE PARISIENNE

blier cet événement, et, leur kodak en main, ils essayent de se caser tant bien que mal pour prendre quelques instantanés.

À deux heures précises, un fourgon des pompes funèbres amène de l’Hôtel-Dieu le cercueil de la jeune fille. M. Zelenine accompagne le corps de sa sœur.

Un terrible remous se produit dans la foule et les agents de ville doivent s’interposer ; quelques femmes effrayées crient, des enfants qu’on a eu l’imprudence d’amener se trouvent mal.

Le fourgon pénètre dans la cour de l’église, et bientôt le cercueil de chêne apparaît.

L’archiprêtre Smirnof, premier aumônier de l’église de l’ambassade de Russie, vêtu d’une dalmatique de drap d’argent, vient, entouré de son clergé, recevoir le corps à l’entrée de l’église.

Selon le rite russe, M. Zelenine lui remet l’image sainte qui accompagne le mort dans les enterrements orthodoxes.

Les prêtres officient à peu près comme dans nos cérémonies catholiques. Par trois fois, les