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D’UNE PARISIENNE

C’est alors que je me résignai à l’emploi d’un subterfuge, bien inoffensif en somme.

Pour une matinée, j’empruntai la personnalité de « première » d’une des principales maisons de fleurs artificielles de Paris, qui me confia quelques parures de soirée.

Accompagnée d’un trottin chargé de cartons blancs, je m’acheminai vers la rue Pauquet.

J’allais donc enfin voir si tout ce qu’on racontait depuis l’arrivée de la reine à Paris sur son installation était vrai. Je dois avouer que j’ai assisté à un spectacle peu ordinaire, qui m’a rappelé certains chapitres des Rois en exil, où Alphonse Daudet nous montre ses souverains déchus en butte aux tracasseries d’une misère à peine déguisée.

En fait de mystères je n’ai constaté que ceux de la ladrerie administrative.