Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
D’UNE PARISIENNE

— On vous prenait par curiosité, en un mot.

— Oui, absolument.

— Vous n’avez jamais stationné, alors ?

— Si, deux ou trois fois, près du Grand-Hôtel ; j’ai même maraudé, une seule fois, par exemple.

— Ah ! ah !

— C’était près du canal Saint-Martin, je venais de conduire un monsieur, et je m’en retournais doucement, quand deux clients me font signe ensemble. J’arrête, mais je ne savais comment faire pour charger. Ils voulaient tous deux m’avoir hélé le premier.

— C’est moi, disait l’un !

— Non, je vous demande pardon, j’avais appelé avant vous.

— Non.

— Si.

Ils n’en finissaient pas. Ils entouraient la voiture, tiraient la portière chacun de leur côté.

— Enfin ?

— Ils se sont arrangés en montant tous les deux.