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D’UNE PARISIENNE

Le coupé est vaste, bien garni ; il y a un strapontin, ce qui permet de prendre place à trois ; une petite lampe électrique, mise en action par un bouton, fournit, le soir, une lumière dont les voyageurs apprécieront la commodité.

Un léger soubresaut, et nous voilà partis. On dévale la pente un peu rapide de la rue sans un cahot, on circule au carrefour Châteaudun dans un dédale de voitures, d’omnibus, de bicyclistes et de piétons. Le conducteur arrête, ralentit, aussi librement qu’avec le cheval le plus pacifique et le mieux dressé. Une légère critique, pourtant, le moteur produit un ronflement assez pénible, qui étourdit un peu et rend la conversation difficile.

Le 16 000 est peu gracieux à l’œil : mais ce n’est qu’un essai, une vieille caisse ayant longtemps circulé et qui fut aménagée. Telle quelle l’automobile actuelle coûte 20 000 francs cependant.

Au siège de la Compagnie j’apprends qu’on nous prépare, d’ici peu, tout un lancement de fiacres électriques qui seront combinés de telle