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Page:NRF 11.djvu/1032

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I026 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Artiste donc, autant qu'on peut Têtre : puisque c'est le pis aller de l'amant. Mais on peut dire aussi le contraire du grand homme : amant, le pis aller de l'artiste. Entre les deux, il y a l'âge : on finit par l'art, on commence par l'amour. Ha ! pourquoi l'amour ne finit-il pas ce que l'amour commence ! Mais si l'amour accompagnait toute la vie, on n'aurait pas besoin de l'œuvre. On cherche un divin alibi. Puissance de l'art : on crée une religion, et on la donne aux autres. Et souvent ils en vivent, qu'on a cessé soi-même d'y croire. On donne la foi, et on ne l'a pas. Car il faudrait avoir le bonheur : et quel dieu l'aura, qui s'est fait de soi-même ? quel dieu croirait assez à l'œuvre de ses mains ?

��6. Un tel homme ne pouvait rien être dans l'Etat, ni dans les bureaux, ni dans les assem- blées.

Enfant même, il était de trop dans la famille.

La famille veut qu'on porte en commun des sentiments ou des intérêts bas. ^ De toutes les vertus qu'exige la famille, (l'Académie, les cercles, les coteries de tout ordre) la première est un

  • Souvenirs d'Égotisme, Journal^ Henri Brûlard, partout ; mais

«l'abord, ch. iv, vi, vu, viii, x.

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