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��POEMES

��AVEC MOI-MÊME

��Je me souviens d*un soir de mes vingt anSy Que J* ai passé tout seuly caché dans P herbe Au milieu d^ un grand pré d^'à fraîchissant Ou mille crapauds exhalaient leur chant.

��Les maisons étaient loin^ la route aussi ; Il y avait seulement les campanules Et ce haut bouquet d^ arbres immobiles Et les grâces d^un jour lent à mourir ;

��En allésy les gens : L'heure était venue Où la nature est enfin seule à seule ; Elle s appartient y frémit et se parle Et moi y étais là comme un intrus.

��Pétais là plus seul et nu et plus riche^ Plus dépouillé de tout, hormis de moi Et plus recueilli sous ma propre voix Et plus ramassé dans ma songerie.

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