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NOTULES 1087

voluptueux, dans le Philostrate, la Théséide et surtout dans cette Fiammetta où l'on a voulu voir le premier essai de roman psy- chologique et qui est simplement, selon le mot de Boccace, une

    • élégie " mais subtile et passionnée, écho de la Vita Nuova de

Dante. Le livre de M. Hauvette est dédié à la " Parisienne inconnue qui donna le jour à l'auteur du Décaméron ".

On s'étonne que le sûr érudit qu'est M. Hauvette ait au cours de son livre si âprement attaqué le grand critique italien que fut De Sanctis, et qu'il méconnaisse à un tel point ce maître de synthèse littéraire. A son propos il fait sonner comme un injure les mots de " critique esthétique " ! Ces lignes ont été violemment relevées dans les journaux italiens et particu- lièrement par M. Benedetto Croce.

L. C.

��Une lettre de M. Julien Benda.

��Monsieur le directeur.

��Paris, 6 mai 19 14.

��Dans l'article de votre collaborateur sur ma Philosophie pathétique, à côté de vociférations dont je prends mon parti, se trouvent certaines déformations de ma pensée que vous me permettrez de rectifier.

Votre collaborateur cite cette phrase de M. Bergson :

    • Nous nous créons nous-mêmes par un effort de volonté sans

cesse renouvelé " ; et il ajoute : "M. Benda traduit (p. 81) : Est-il besoin de dire... si elle exulte cette société qui, toujours toute femelle, ne sait que le changement de direction du sentir, repousse toute organisation de l'âme et se salue en Mélisande, si elle trépigne quand un philosophe vient lui dire que l'insta- bilité de la conscience en est la forme supérieure ? " Ce mien passage ne prétend, — tout lecteur qui voudra bien s'y reporter le constatera, — h aucune espèce de rapport avec la.

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