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POÈMES 403

Seigneur^ toi seul connais ce qui s'est fait en moi ; Et comme il a fallu que l'urgence de vivre Eperonnât mon être et V incitât h suivre Le montueux chemin qui m' éloignait de toi.

��J'ignorais jusqu'alors et la force réelle Et r humaine grandeur et la pleine santé Et la secrète ardeur de la ténacité Et r orgueil qui s impose a la terre rebelle.

��J'entendais retentir tous les bonds de F essor Avec leurs sabots clairs sur le seuil de mon âme Et je suivis leur course et leur galop de flamme Vers les hautes cités d'où s'exaltait l'effort.

��La passion me vint et de l'homme et du monde ; Un rythme formidable en mon cerveau chantait. Doutes^ affres^ fureurs^ tout ce qui tourmentait Faisait l'œuvre de tous plus large et plus féconde.

��Un peu de l' avenir reposant dans mes mains J'y imprimai le sceau de ma tendresse fiere ;

Lgi^'ombre m'était amie^ et douce la lumière ;

^m'étais ivre de me sentir un être humain,

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