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PAUL DÉROULÈDE 4I I

honte, mon colonel. " 11 est fait prisonnier et incarcéré à Breslau ; il s'évade ; et de nouveau il marche au feu. " Monsieur Déroulède, lui dit plus tard ce même Jules Ferry, vous finirez par me faire croire que vous préférez l'Alsace-Lorraine à la France. Ne pensez-vous pas qu'il serait sage de sacrifier les provinces perdues et de prendre des compensations ailleurs ? — C'est ça, réplique Déroulède ; j'ai perdu deux enfants et vous m'offrez vingt domestiques. " Gambetta arrive au pouvoir et Déroulède fonde la Ligue des Patriotes. "Je sais, disent les frères Tharaud, tout ce que les délicats ont reproché à cette ligue. Mais cette ligue, ce qu'elle défend par des moyens un peu rudes, c'est précisément ce qu'ils aiment. " Ici se place l'affreuse parole de Renan : " Jeune homme, la France se meurt, ne troublez pas son agonie ! " Puis Gambetta vient à mourir. Puis c'est l'affaire boulangiste, les trahisons, l'échec, le duel contre Clemenceau, le discrédit de l'apôtre et son exil volontaire : il écrit Hoche et Duguesclin^ de nobles et faibles pièces, puisque pour le moment il ne peut rien faire de mieux ; c'est une façon de servir... Il rentre en scène avec l'Affaire. Dans la cour de la caserne de Reuilly, le jour des obsèques du Président Félix Faure, au général Florentin qui déclare " qu'il n'est pas un général de I pronunciamento et qu'il ne voit pas que les pronun- ciamentos aient fait l'Espagne bien grande ",

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