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49^ LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

c*est le mouvement du cœur qui les donne et qui les divise.

Et toute beauté est soumise au rhythme de la source.

4. Je ne connais point d*autre intelligence que de rendre la beauté du monde, d'y prendre part avec amour, et d'y ajouter le don de soi. C'est alors que l'on crée, et qu'on est objet à soi même. Le profond amour a la véritable connaissance.

5. Ne marchandons rien ; mais tout, plutôt que nous même.

Je veux donner à tout son prix d'ineffable peine : ma peine est ma certitude, dit la pauvre Psyché.

Ainsi l'amour justifie sa très sage folie. Ainsi les larmes de la femme et son éternel reproche ; ainsi la douleur de l'homme qui fait couler ces pleurs, et ne peut pas s'en défendre, à moins de se nier.

6. Je parle toujours pour l'esprit et de l'esprit, même quand je suis dans la passion. Jamais Psyché ne me quitte.

Mais l'intelligence passionnée, qui est créatrice, est d'une tout autre sorte que la raison logique. Le monde de la connaissance n'est pas celui de la quantité.

7. — O père, je ne crois plus à l'effort, et je suis las de me surpasser.

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