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Page:NRF 11.djvu/559

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séjOUR DE STENDHAL A BRUNSWICK 553

M. de Heert lui-même, Hollandais francisé, mais légè- rement. Le fonds de bon sens se sent toujours.

Il dit à Str[ombeck] de ne pas contribuer à marier Philippine à M. de Lauingen, cela ne réussirait pas, c'est-à-dire il serait cocu. Lui cependant aime profondé- ment M[inette], il est constamment avec elle, il lui parle sans cesse ; cela est absolument contre les mœurs fran- çaises : cette préférence ouverte choque la société, la rompt. Les Allemands, moins civilisés, songent bien moins que nous à ce qui rompt la société.

Les maris caressent à tout moment leurs femmes, mais d*un air flegmatique et froid.

Tous les Allemands de la connaissance de Str[ombeck] se sont mariés par amour, savoir : lui, Str[ombeck] ; M. de Mûnchhausen ; son frère Georges ; M. de Bûlow^ ; M. de Lauingen.

Demander à Faure ^ une liste de vingt ou trente maris français avec les causes de leur mariage : en général, les convenances, ce qui a rapport à la vanité, passion habi- tuelle des Français. Les Allemands que je connais ont.... [L^ texte s'interrompt brusquement au bas d^ une page ; les trois pages suivantes ont été laissées en blanc.'\

Je relis VHomme à mon entrée dans le monde en Tan VIII, venant de Grenoble à Paris.

Quel a été mon état dans le monde ?

Mes maîtresses ?

Mes lectures ?

Réfléchir profondément à cela.

��* Félix Faure, camarade d'enfance de Stendhal.

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